Réf.
2023/VDL/9860
Type d'offre
Experts
Type de contrat
CDD
Domaines d'expertises
Mobilisation des ressources, gestion et redevabilité publiques ; Menaces globales et criminalité organisée ; Justice ; Gouvernance économique et financière
Date limite de candidature
31/12/2027 14:01
Durée
1 mois - 4 ans
Département Gouvernance - GOUV > Pôle Mobilisation des Ressources Financières
Mis en ligne le : 22/08/2023
Expertise France :
Agence publique, Expertise France est un acteur clé de la coopération technique internationale. Elle conçoit et met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. En tant qu'agence française de coopération technique internationale, Expertise France s’engage dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris. Complémentaire de l'apport de ressources financières pour le développement, la coopération technique est au cœur de la réponse que la France apporte face aux défis environnementaux, sanitaires, sociaux, économiques et sécuritaires auxquels les Etats sont confrontés.
Pour cela, Expertise France travaille en lien étroit avec les institutions publiques françaises mais aussi avec l'Union européenne pour répondre à la demande de pays partenaires qui souhaitent renforcer la qualité de leurs politiques publiques pour relever ces défis. Plus spécifiquement, l'agence coordonne et met en œuvre des projets d'envergure nationale ou régionale dans les principaux domaines de l'action publique :
Contexte de la constitution d’un vivier d’expert.es flux financiers illicites et LBC/FT
Les flux de capitaux illicites posent de grands défis au développement, à la paix, à la sécurité et à la stabilité des Etats en mettant en péril l’intégrité des structures financières et en privant les pays de ressources importantes. Ces flux financiers illicites (FFI), représentant l’argent gagné, transféré ou utilisé illégalement trouvent leur origine dans des activités criminelles variées i) intérêt fiscaux et commerciaux, ii) marchés illégaux, iii) corruption, iv) activité d’exploitation humaine et financement du terrorisme. Selon les estimations de la CNUCED le volume annuel des flux de capitaux en provenance seulement d’Afrique et liés à des activités criminelles atteignait 3,7% du PIB du continent en 2020[1]. Ainsi, aux dégâts sociaux engendrés par les crimes sous-jacents s’ajoute un manque à gagner important pour les États, impactant plus largement les économies du continent africain. CNUCED et ONUDC ont estimé que pour la seule région africaine de 2010 à 2016, une moyenne de 89 milliards de dollars par an avait été prélevée aux budgets des états.[2] .
Les FFI sont introduits dans le système financier légitime à travers des processus de blanchiment de plus en plus complexes, nécessitant une action pangouvernementale qui rencontre néanmoins de nombreuses limites dans les juridictions africaines. Le cloisonnement entre les volets préventifs et répressifs des chaines LBC/FT nationales réduit en effet la capacité de prévenir, détecter, enquêter, poursuivre et condamner les acteurs, ainsi que recouvrer les biens mal acquis. En outre, la multiplicité de la forme, de l’origine, mais également de la nature internationale des flux financiers illicites requiert une coordination régionale et internationale forte qui n’est pas toujours activée par les acteurs. Cette lutte exige donc un accroissement des efforts visant à la prévention, la détection et la pénalisation de ces pratiques pour traiter leurs effets, mais également pour en adresser les causes premières. Ces questions engagent par ailleurs toutes les parties prenantes économiques : la société civile, le secteur privé, l’Etat et le Gouvernement, ainsi que la communauté internationale.
Dans ces chaînes LBC/FT, la poursuite d'une approche globale pour "suivre et récupérer l'argent" est un moyen efficace de lutter à la fois contre le crime organisé transnational (COT) et le terrorisme en Afrique, en offrant la possibilité de s'attaquer aux différentes dimensions des activités illicites à travers leurs traces pécuniaires afin de les rendre moins lucratives. Le travail de manière simultanée au niveau national et transnational, ainsi que la coordination autour d’une stratégie globale d’engagement multipartite permet de lutter contre les FFI et doit être approfondie.
Dans le cadre de ses projets opérés en matière de lutte contre les FFI, Expertise France souhaite donc se doter d’un vivier d’expert.es mobilisables sur des missions au court, moyen ou long-terme auprès d’administrations ou d’organisations partenaires. La variété de l’expertise nécessaire à la mise en œuvre de ces projets est grande. Aussi, la constitution d’un vivier permettra d’identifier des profils d’intérêt pour déploiement autour de trois thématiques générales : investigations financières et régulations, justice et police.
Activités clés
Exemple d’activités à mener – thème investigations financières / régulations
Exemple d’activités à mener – thème Justice
Exemple d’activités à mener – thème Police
[1] Les flux financiers illicites et le développement durable en Afrique (unctad.org)
[2] L'Afrique pourrait gagner 89 milliards de dollars par an en réduisant les flux financiers illicites, selon l'ONU | CNUCED (unctad.org)
Les expert.e.s intéressé.e.s à intégrer le vivier d’expertise sont invité.e.s à soumettre :
La soumission d’une candidature pour intégrer le vivier n’engage ni l’expert.e ni Expertise France qui seront amenés à spécifier les conditions de leur collaboration, le cas échéant.
Document(s) joint(s) : Vivier Expert LBC-FT_Formulaire personnel.docx - Roster of AML-CFT Expert_Personal Form.docx
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.